L'excision

Cet article est destiné à faire connaître cette pratique traditionnelle atroce aux européens que nous sommes.

 

Attention aux âmes sensibles : elles pourraient être choquées par le contenu de cet article.

 



Clip du chanteur Tiken Jah Fakoli


 

Pour des raisons culturelles, de préjugé sur le clitoris, esthétiques,... l'excision est pratiquée principalement en Afrique subsaharienne et du Nord-est.

Elle trouverait son origine il y a plus de 2000 ans dans le sud égyptien ou le nord soudanais. Si elle a pu être considérée comme un rite de passage à l'âge adulte, elle est aujourd'hui pratiquée sur des filles trés jeunes, parfois agées de quelques mois.

 

De quoi s'agit-il  (selon la définition de l'OMS) : toute intervention aboutissant à une ablation partielle ou totale des organes génitaux externes de la femme ou toute autre mutilation des organes génitaux féminins qui sont pratiqués pour des raisons culturelles ou autre et non pour des raisons thérapeutiques.

 

Différentes formes : de l'ablation partielle ou totale du clitoris à l'infibulation (suture/rétrécissement de l'ouverture vaginale après ablation du clitoris, des petites lèvres et d'une partie des grandes lèvres) toutes les variantes sont possibles.

 

Quand et comment : l'excision est pratiquée sur les filles trés jeunes par des exciseuses « professionnelles » à l'aide d'outils tranchants (voir le clip de Tiken Jah Fakoli) . La tradition est maintenue essentiellement par les vieilles femmes.

 

Ampleur de la pratique : elle est pratiquée dans 28 pays africains, dans toutes les couches sociales, en milieu urbain comme en milieu rural. Chaque année elle est pratiquée sur 2 millions de filles. En Afrique de l'ouest, le Mali et la Sierra Léone ont les taux de pratique les plus élevés : 90 et 91%.

 

Conséquences pour les femmes : infection voire septicémie, Sida, insensibilité clitoridienne, rapport sexuels douloureux, absence de plaisir sexuel, traumatisme psychologique, accidents lors de l'accouchement, ...

 

Perspectives au Mali : le gouvernement malien a mis en place un Programme National de Lutte Contre l'Excision. L'association TAGNE à Kati est l'une des nombreuses associations membres de ce programme. L'action de ces associations a permis de lever le tabou autour de ces pratiques. On en parle dans les écoles, sur les ondes radio et télé, dans les villages, etc. Les outils des exciseuses leur sont rachetés et un emploi de compensation leur est recherché. De plus ces associations participent à la formation des formateurs, elles interviennent auprès des leaders communaux, des comunicateurs traditionnels, des chefs coutumiers. Elles aident les victimes de l'excision en facilitant leur prise en charge par les centres de santé. Et plein d'autre choses encore.

Ce travail demande beaucoup de temps mais les choses évoluent, lentement certes, mais l'espoir est là.

 

 

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